ISBN : 9-791096-195152

Parution : 14 janvier 2022

Format : 72 pages • 17 x 23

Fiche Presse/Librairie (PDF)
Ils en parlent : CQFD

Un monde sans restaurants

Prole.info

Pourquoi des gens se retrouvent-ils à préparer des plats pour d’autres en échange d’argent ? Alors que les restaurants sont devenus, à l’occasion d’une crise, « non essentiels », ce roman graphique déplace la focale. Publié en 2006 aux États-Unis, Un monde sans restaurants explique ce qui détermine l’existence de ces drôles d’établissements.

Le livre adopte le point de vue des travailleuses et travailleurs de la restauration, racontant de manière sensible leur expérience de la dépossession et de l’exploitation. Les rapports sociaux complexes qui s’incarnent dans l’économie en apparence « naturelle » d’un restaurant sont mis au jour, laissant affleurer ce qui se cache sous le steak-frites : le capitalisme !

« Après avoir refermé ce livre, vous ne commanderez plus jamais un plat du jour de la même façon. Bon appétit… »

Avec Guerre de classe en 2005, Un monde sans restaurants en 2006 et The Housing Monster en 2012, le collectif américain prole.info se confronte aux différents visages du monstre capitaliste. Un monde sans restaurants, déjà traduit dans une dizaine de langues, prend l’exemple de l’industrie de la restauration pour mieux décrire le monde du travail en général.

Nouvelle traduction – féminisation par nos soins

8,00

Ça suffit ! C’étaient les dernièr·e·s client·e·s exigeant·e·s. Le dernier connard de gérant. La dernière engueulade avec un·e collègue. Le dernier plat puant de moules. La dernière fois que tu te brûles ou te coupes parce que tu es dans le speed. La dernière fois que tu te promets de donner ta démission demain et que tu te retrouves à promettre la même chose deux semaines plus tard. Les restaurants sont des endroits misérables.

Notre lutte n’est pas contre le fait de couper des légumes, de laver la vaisselle, de verser de la bière ni même de servir de la nourriture à d’autres personnes. Elle est contre la façon dont toutes ces actions sont rassemblées dans un restaurant, séparées d’autres actions, pour être intégrées à l’économie et faire croître le capital. Nous nous battons pour un monde où notre activité productive satisfera des besoins et sera une expression de notre vie, sans qu’elle ne nous soit imposée en échange d’un salaire– un monde où nous produirons directement les un·e·s pour les autres, et non pour vendre les un·e·s aux autres. La lutte des travailleuses et travailleurs de la restauration vise en définitive un monde sans restaurants ni travail.


Dans d’autres langues : anglais (PM Press), espagnol (Lazo Ediciones), grec, italien, russe, chinois, …

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