Nouvelle traduction – féminisation par nos soins
Notre lutte n’est pas contre le fait de couper des légumes, de laver la vaisselle, de verser de la bière ni même de servir de la nourriture à d’autres personnes. Elle est contre la façon dont toutes ces actions sont rassemblées dans un restaurant, séparées d’autres actions, pour être intégrées à l’économie et faire croître le capital. Nous nous battons pour un monde où notre activité productive satisfera des besoins et sera une expression de notre vie, sans qu’elle ne nous soit imposée en échange d’un salaire– un monde où nous produirons directement les un·e·s pour les autres, et non pour vendre les un·e·s aux autres. La lutte des travailleuses et travailleurs de la restauration vise en définitive un monde sans restaurants ni travail.
Avec Guerre de classe en 2005, Un monde sans restaurants en 2006 et The Housing Monster en 2012, le collectif américain prole.info se confronte aux différents visages du monstre capitaliste. Un monde sans restaurants, déjà traduit dans une dizaine de langues, prend l’exemple de l’industrie de la restauration pour mieux décrire le monde du travail en général.