Mais les photos ne peuvent pas tout montrer. Ainsi des souvenirs beaucoup plus douloureux de ces samedis parisiens, qui ont marqué chairs et esprits : des milliers de blessé·e·s par les coups de la police, des mains et d’autres facultés motrices perdues au hasard des grenades explosives, vingt-quatre éborgné·e·s par des tirs de LBD.
Nous ne voyons pas non plus sur les photos la lourde et éprouvante répression judiciaire qui s’est abattue sur les révolté·e·s : elle est essentiellement invisible. Un an après le début du mouvement, les chiffres officiels font état de près de 11 000 gardes à vue, 3 100 Gilets jaunes condamné·e·s, 1 000 peines de prison ferme, dont 400 avec mandat de dépôt. Violences policières et poursuites judiciaires continuent jusqu’à aujourd’hui.
Amnistie pour tou·te·s les Gilets jaunes !
Pour retrouver l’intégralité des photographies de Serge d’Ignazio, c’est ici.